Pour ce printemps 2017, avec les beaux jours quelques buis montrent de petites feuilles d’un vert clair qui font plaisir à voir. En effet elles donnent l’espoir d’un nouveau départ pour ces arbustes après un été difficile. Malheureusement quand on regarde de plus près on trouve également des chenilles de la pyrale du buis qui prouvent que cet insecte est toujours présent.

Les chenilles plus visibles avec les beaux jours

Dès les premiers jours du printemps au cours du mois de mars, alors qu’on voyait apparaître les premières pousses de buis sur certains arbustes, les chenilles étaient plus visibles. En effet les chenilles du dernier cycle de vie de 2016 sortent de plus en plus fréquemment de leur nid protecteur pour à nouveau reprendre leur destin destructeur de buis. Elles n’ont pas hiberné, tout juste ralenti leur rythme de vie pendant les jours plus froids, mais maintenant que le soleil réchauffe l’air ambiant il en est autrement. En un mois de vie, les chenilles s’attaquent à tout ce qui est vert sur le buis, même les petites tiges et l’on voit alors les arbustes se dessécher.

Pourquoi ce papillon est-il de plus en plus présent ?

La prolifération de la Pyrale du buis a effectivement une explication simple. Si l’on considère une chenille qui sort de cet hiver ; si celle-ci devient un papillon femelle, elle va pondre au minimum 200 œufs (mais peut-être jusqu’à 1000). Supposant alors que la moitié de ces œufs deviennent des papillons femelles et que pour l’instant on a généralement 3 cycles de vie par an, alors sans aucune prédation on peut penser que cette simple petite chenille aura engendré à la fin de l’année plus d’un million de chenilles !!!

Que faire pour protéger les buis ?

Les conseils pour lutter contre la pyrale du buis sont nombreux. Si l’on peut consacrer un peu de temps à ses arbustes on peut les aider à se débarrasser de ces insectes. Par expérience, on peut préconiser de nettoyer les buis en enlevant les feuilles sèches pour permettre aux nouvelles pousses de pouvoir grandir. Il faudrait également, dans la mesure du possible, débarrasser les branches des fils de soies qui les encombrent afin de mieux voir ceux qui pourraient être tisser cette année. Après cette opération «nettoyage», les nouvelles chenilles ainsi que les cocons à venir sont mieux visibles et peuvent être enlevés régulièrement. Une chenille enlevée, ce sont des centaines d’œufs supprimés !

Actions mises en place par une commune drômoise

De nombreuses communes de l’Ardèche sont touchées par ce phénomène mais aussi certaines de la Drôme. Un ardéchois nous a envoyé les actions mises en place par une municipalité drômoise soutenue avec l’aide des particuliers :

  •  Sensibiliser le public : Tout d’abord la municipalité a lancé une campagne de sensibilisation des plus jeunes dans les écoles, mais aussi auprès des habitants par des messages sur les panneaux lumineux et des informations avec le plan de nichoir disponible en Mairie.
  • Piéger les papillons mâles : Le principe est de les attirer avec un piège à phéromone à entonnoir et eau savonneuse. La municipalité a installé des pièges à proximité des buis qui se trouvent sur l’espace public.
  • Traiter  au Basillus thuringiensis kurstaki, de mai à septembre en période d’éclosion, 8 jours après la fin de l’envol des papillons : La chenille l’ingère en mangeant les feuilles et meurt. Ce traitement est à renouveler tous les 10 jours ; il est inoffensif pour les autres espèces animales et les hommes.
  • Protéger les prédateurs : Au printemps, mise en place des nichoirs pour les prédateurs naturels autochtones (mésanges, moineaux, pinsons, chauves-souris, etc…). Il est préférable de prévoir des nichoirs à balcon en cas de présence de chats.

Toutes ces actions mises en place dès la fin de l’été passé commencent à donner des résultats positifs sur cette commune. Notre équipe espère que ces conseils, que nous avons volontiers partager sur notre site, seront utiles à beaucoup d’entre vous pour agir afin de faire repartir les buis de nos régions.

Crédit photo : Ardeche-actu.com