La 10ème édition de l’Ardèche Aluna Festival commençait jeudi 15 juin à Ruoms. Les prévisions météo n’étaient pas rassurantes surtout pour la fin d’après-midi sur la commune ardéchoise. On dit souvent que Météo-France se trompe dans ses prévisions mais là ce ne fut pas le cas. Alors que Homemade inaugure la scène Météore, quelques gouttes commencent à tomber. Petit à petit cela s’intensifie, pour devenir un orage avec une pluie très abondante. Chacun se protège comme il peut et prend son mal en patience en attendant l’accalmie. Malgré un passage écourté Ma Pauvre Lucette assure et fait danser les festivaliers. Le dernier groupe à passer sur la scène découverte s’appelle Rage Agasint The Marmottes. Il revendique un style tout à fait particulier : le vandale musette. De nouveau, de l’énergie à revendre pour ce groupe très festif.

Vers 19h15, Jean Boucher monte sur scène comme à son habitude. Le président du festival vient remercier le public venu en nombre une nouvelle fois pour ces dix ans d’Ardèche Aluna Festival. De plus, il en profite pour annoncer que 9000 pass trois jours ont été vendus et qu’il reste des places pour les deux soirées à venir. Il rappelle également que suite aux remarques de l’an dernier sur le manque de place des aménagements ont été réalisés. La scène a été reculée de 5 mètres, les bars ont été supprimés avec une jauge à 29 000 places mais plus agréable pour le public.

LP rate son avion

Mais si Jean Boucher est monté si tôt sur scène c’est également pour annoncer à tous une mauvaise nouvelle. LP, suite à un problème d’avion ne pourra pas assurer son show. Il explique que pour pallier à ce manquement, les trois autres artistes de la soirée ont accepté de rallonger leur set. Il y aura donc plus de Matmatah, Julien Doré et Iggy Pop.  Mais le président de l’Ardèche Aluna Festival n’est pas venu seul sur scène. Fabrice Soler l’accompagne. Il chante une chanson en l’honneur du festival composée par Alain Turban. Le jeune chanteur enchaîne avec trois titres de sa composition. Plein d’énergie, il arrive presque à faire oublier l’annonce faîte par Jean Boucher quelques minutes auparavant.

Un retour réussi Matmatah

Pour faire patienter le public une rétrospective des 10 ans est diffusée sur les écrans géants sur les côtés de la scène. Le temps de finaliser la scène et Matmatah entre en scène. Ils attaquent de fort belle manière et invitent le public à pogoter. Ils continuent leur set avec un mélange de chansons récentes et d’anciens tubes : A marée haute, Emma… La soirée est bien lancée cette fois et le groupe brestois ne ménage pas ses efforts. On croit pendant quelques instants qu’ils vont terminer sur leur tube Lambé An Dro mais les artistes reviennent plus fort encore et terminent leur passage par l’Apologie.

Julien Doré et Iggy Pop assurent le spectacle

Histoire que le public ne se refroidisse pas, Julien Doré arrive sur scène avec son tube du moment : Le Lac. Quelques gouttes accompagnent ses premières chansons. Cependant, cela n’a rien à voir avec le déluge de la fin d’après midi. Afin de prendre la température, Julien Doré se jette dans le public. Il marche sur quelques mètres et fait chanter le public. Après ce petit bain de foule, il revient sur la grande scène. Le public ne perd pas le rythme et se met même à danser sur les limites.  Il avait Twitter la veille qu’il venait en roulé boulé à Aluna et donc le panda était bien de la partie et fait une apparition sur les planches.

Comme pour faire réviser les bacheliers, l’artiste originaire d’Alès fait appel plusieurs fois au public pour l’aider sur ses chansons. Avec un certain humour, il invite les festivaliers à chanter en «LV2» et pousser la chansonnette avec lui. Afin de parachever sa prestation déjà très réussie, Julien Doré termine avec «Paris Seychelles». La star s’en va mais revient sur sa célèbre mini moto . C’est alors que le panda fait son retour sur scène afin de couper le contact et montrer au public que la prestation de l’artiste est bien terminée.

C’est au tour de l’iguane de clôturer la soirée et faire bouger le public ardéchois. Comme sur Matmatah, le public pogote, saute, danse avec un Iggy Pop déchaîné. On peut dire que les trois artistes ont assuré le spectacle et auront presque fait oublié l’absence de l’artiste américaine Laura Pergolizzi qui devait ouvrir la soirée.